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Raoul retourna vers Félicien, lequel, durant toute la scène, n’avait pas bronché ni prononcé une parole et il lui dit :

— Vous m’aviez affirmé n’avoir pas revu Rolande.

— Elle a refusé de me voir.

— Et vous prétendez toujours que vous n’avez pas voulu vous tuer pour elle ?

Le jeune homme ne répondit pas.

— Autre chose, continua Raoul. Cette carte de visite ?

— Simon Lorient l’aura prise ici, un jour, avant votre arrivée.

— Et ce plan de l’Orangerie ?

— Il l’aura dessiné lui-même. Je n’y suis pour rien.

— Et tout cela qui montre que vous êtes toujours suspect à la police, ne vous inquiète pas ?

— Non, monsieur. On a tout tenté contre moi, et rien trouvé. N’ayant rien fait de coupable, je ne m’inquiète pas.


II

Visite mystérieuse


Raoul renonça. Aucune explication n’aboutirait avec Félicien. Aucune menace de danger n’entamerait une insouciance, peut-être apparente, mais qui avait la valeur d’une résistance inflexible. Les paroles ne lui arracheraient pas son secret.

Il fallait donc agir.