Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de Brégeac. N’en parlons pas. Là-dessus, tu en sais autant que moi, Marescal, puisque, dès le moment où tu as vu Aurélie d’Asteux, entre Brégeac et toi ce fut la haine féroce de deux rivaux.

» C’est ainsi que, peu à peu, la fuite apparaît à la victime comme la seule issue possible. Elle y est encouragée par un personnage que Brégeac supporte malgré lui, Guillaume, le fils du dernier camarade de Cherbourg. La veuve Ancivel le tenait en réserve, celui-là. Il joue sa partie, dans l’ombre jusqu’ici, très habilement, sans éveiller la méfiance. Guidé par sa mère, et sachant qu’Aurélie d’Asteux, le jour où elle aimera, aura toute latitude pour confier son secret au fiancé choisi, il rêve de se faire aimer. Il propose son assistance. Il conduira la jeune fille dans le Midi où, précisément, dit-il, ses occupations l’appellent.

» Et le 26 avril arrive.

» Note bien, Marescal, la situation des acteurs du drame à cette date et comment les choses se présentent. Tout d’abord, mademoiselle qui fuit sa prison. Heureuse de cette liberté prochaine, elle a consenti, pour le dernier jour, à prendre le thé avec son beau-père dans une pâtisserie du boulevard Haussmann. Elle t’y rencontre par hasard. Scandale. Brégeac la ramène chez lui. Elle s’échappe et rejoint, à la gare, Guillaume Ancivel.