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Il commença par se frictionner vigoureusement les jambes et le torse avec de petits graviers secs dont il remplit sa main. Puis il tordit ses vêtements mouillés, qu’il remit ensuite, et, bien dispos, il se risqua.

Ce n’était ni une muraille abrupte, ni une pente accessible. C’étaient des couches de rocs superposés comme les soubassements d’une construction cyclopéenne. On pouvait donc grimper, mais grâce à quels efforts, à quelle audace, à quelle gymnastique périlleuse ! On pouvait grimper, mais les cailloux auxquels les doigts tenaces s’agrippaient comme des griffes, sortaient de leurs alvéoles, les plantes se déracinaient, et là-haut, les voix devenaient de plus en plus distinctes.

En plein jour, Raoul n’eût jamais tenté cette entreprise de folie. Mais