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Ayant atteint le rebord, il saisit le sac et plongea la main dans l’intérieur. Quelques secondes plus tard, il en tira une tête, puis un corps d’enfant. Tout de suite, il reconnut le petit complice de Jodot, celui que le bandit portait avec lui comme un furet, et envoyait à la chasse dans les caves et à travers les barreaux et les palissades.

L’enfant dormait à moitié. Raoul, furieux, déchiffrant soudain l’énigme qui l’avait tant intrigué, le secoua :

— Galopin ! c’est toi qui nous as suivis, n’est-ce pas, depuis la rue de Courcelles ? Hein ! c’est toi ? Jodot avait réussi à te cacher dans le coffre arrière de ma voiture et tu as voyagé comme cela jusqu’à Clermont-Ferrand, d’où tu lui as mis une carte à la poste ? Avoue… sinon, je te gifle.

L’enfant ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait, et sa figure pâle de gamin vicieux prenait une expression effarée. Il marmotta :