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Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/33

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jeune fille, il ramena le drap sur son pâle visage.

— Elle était vraiment belle, dit-il. Vous ne savez pas son nom ?

— Comment le saurais-je ? déclara Marescal, qui se déroba.

— Mais voici une sacoche…

— Elle ne doit être ouverte qu’en présence du parquet, dit Marescal qui la mit en bandoulière sur son épaule et qui ajouta :

— Il est surprenant que les bandits ne l’aient pas dérobée.

— Elle doit contenir des papiers…

— Nous attendrons le parquet, répéta le commissaire. Mais il semble, en tout cas, que les bandits qui vous ont dévalisé, vous, ne lui aient rien dérobé à elle… ni ce bracelet-montre, ni cette broche, ni ce collier…

Raoul conta ce qui s’était passé, et il le fit d’abord avec précision, tellement il souhaitait collaborer à la découverte de la vérité. Mais, peu à peu, des raisons obscures le poussant à dénaturer certains faits, il ne parla point du troisième complice et ne donna des deux autres qu’un signalement approximatif, sans révéler la présence d’une femme parmi eux.

Marescal écouta et posa quelques questions, puis laissant une des gardes, emmena l’autre dans le compartiment où gisaient les deux hommes.

Ils se ressemblaient tous deux, l’un beaucoup plus jeune, mais tous deux offrant les mêmes traits vulgaires, les mêmes sourcils épais, et les mêmes vêtements gris, de mau-