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— Gardez-moi ma chambre jusqu’à demain. Je paye d’avance, au cas où je ne pourrais pas revenir.

Dehors il se félicita de la manière dont tournaient les événements. Son rôle à lui était terminé. Que la jeune fille se débrouillât comme elle l’entendait : cela ne le regardait plus.

Sa résolution était si nette que, l’ayant aperçue dans le rapide de Paris où il monta à 3 heures 50, il ne chercha pas à la rejoindre et se dissimula.

À Marseille, elle changea de direction, et s’en alla dans le train de Toulouse, en compagnie de gens avec qui elle avait fait connaissance et qui ressemblaient à des acteurs. Guillaume, surgissant, se mêla à leur groupe.

— Bon voyage ! dit Raoul en lui-même. Enchanté de n’avoir plus de rapports avec ce joli couple. Qu’ils aillent se faire pendre ailleurs !

Cependant, à la dernière minute, il sauta de son compartiment, et prit le même train que la jeune fille. Et, comme elle, il descendit le lendemain matin à Toulouse.

Succédant aux crimes du rapide, le cambriolage de la villa Faradoni et la tentative de chantage du Bellevue-Palace forment deux épisodes brusques, violents, forcenés, imprévus comme les tableaux d’une pièce mal faite qui ne laisse pas au spectateur le loisir de comprendre et de relier les faits les uns aux autres. Un troisième tableau devait achever ce que Lupin appela par la suite son triptyque de sauveteur, un troisième qui, comme les autres, présente le