Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/17

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miroir de poche, le petit miroir avec lequel M. Lavernoux s’amusait à faire danser dans l’espace des rayons de soleil.

Mais, soudain, comme la concierge se lamentait et appelait au secours, Lupin se jeta sur elle et la bouscula :

« Taisez-vous !… Écoutez-moi… Vous appellerez tout à l’heure… Écoutez-moi et répondez. C’est d’une importance considérable. M. Lavernoux avait un ami dans cette rue, n’est-ce pas ? à droite et sur le même côté… un ami intime ?

— Oui.

— Un ami qu’il retrouvait tous les soirs au café, et avec lequel il échangeait des journaux illustrés ?

— Oui.

— Son nom ?

— Monsieur Dulâtre.

— Son adresse ?

— Au 92 de la rue.

— Un mot encore : ce vieux médecin, à barbe grise et à lunettes, dont vous m’avez parlé, venait depuis longtemps ?

— Non. Je ne le connaissais pas. Il est venu le soir même où M. Lavernoux est tombé malade. »

Sans en dire davantage, Lupin m’entraîna de nouveau, redescendit et, une fois dans la rue, tourna sur la droite, ce qui nous fit passer devant mon appartement. Quatre numéros plus loin, il s’arrêtait en face du 92, petite maison basse dont le rez-de-chaussée était occupé par un marchand de vins qui, justement, fumait sur le pas de sa porte, auprès du couloir d’entrée. Lupin s’informa si M. Dulâtre se trouvait chez lui.

« M. Dulâtre est parti, répondit le mar-