Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/200

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oui, cette Russe que j’avais arrêtée l’année dernière, lors de l’affaire du diadème, et que Lupin a fait fuir.

— Vous êtes sûr ?

— Absolument. Dérouté comme tout le monde par les machinations de Lupin, je n’avais pas porté mon attention sur elle. Mais, quand j’ai su le rôle qu’elle jouait, je me suis souvenu. C’est bien Sonia, métamorphosée en Anglaise… Sonia la plus rouée et la plus naïve des comédiennes… Sonia, qui, par amour pour Lupin, n’hésiterait pas à se faire tuer. »

M. Dudouis approuva :

« Bonne prise, Ganimard.

— J’ai mieux à vous offrir, chef.

— Ah ! et quoi donc ?

— La vieille nourrice de Lupin.

— Victoire ?

— Elle est ici depuis que Mme  Sparmiento joue les veuves : c’est la cuisinière.

— Oh ! Oh ! fit M. Dudouis, mes compliments, Ganimard !

— J’ai encore mieux à vous offrir, chef !

M. Dudouis tressauta. La main de l’inspecteur, de nouveau accrochée à la sienne, tremblait.

« Que voulez-vous dire, Ganimard ?

— Pensez-vous, chef, que je vous aurais dérangé à cette heure, s’il ne s’agissait que de ce gibier-là ? Sonia et Victoire. Peuh ! Elles auraient bien attendu.

— Alors ? murmura M. Dudouis qui comprenait enfin l’agitation de l’inspecteur principal.

— Alors, vous avez deviné, chef !

— Il est là ?