Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/234

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chés tous les trois les uns avec les autres, par suite de leur rivalité, venaient alternativement toutes les semaines.

Sans le moindre motif, il chassa son maître d’hôtel et son cocher. Mais il n’osa les remplacer de peur d’introduire chez lui des créatures d’Arsène Lupin, et son valet de chambre particulier, Hyacinthe, en qui, l’ayant à son service depuis quarante ans, il avait toute confiance, dut s’astreindre aux corvées de l’écurie et de l’office.

« Voyons, mon père, disait Angélique, s’efforçant de lui faire entendre raison, je ne vois vraiment pas ce que vous redoutez. Personne au monde ne peut me contraindre à ce mariage absurde.

— Parbleu ! Ce n’est pas cela que je redoute.

— Alors quoi, mon père ?

— Est-ce que je sais ! un enlèvement ! un cambriolage ! un coup de force ! Il est hors de doute que ce misérable prépare quelque chose, et hors de doute aussi que nous sommes environnés d’espions. »

Un après-midi, il reçut un journal où cet article était souligné au crayon rouge :

« La soirée du contrat a lieu aujourd’hui à l’hôtel Sarzeau-Vendôme. Cérémonie tout intime, où quelques privilégiés seulement seront admis à complimenter les heureux fiancés. Aux futurs témoins de Mlle Sarzeau-Vendôme, le prince de la Rochefoucault-Limours et le comte de Chartres, M. Arsène Lupin présentera les personnalités qui ont tenu à honneur de lui assurer leur concours, M. le Préfet de police et M. le Directeur de la prison de la Santé. »

C’était trop. Dix minutes plus tard, le duc