Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/24

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— Et cet assassin ?

— Celui-là même qui, depuis quinze jours, sachant que Lavernoux, par la situation qu’il occupait dans cet hôtel, a découvert la vérité, le tient enfermé, l’oblige au silence, le menace, le terrorise ; celui-là même qui, surprenant Lavernoux en train de communiquer avec un de ses amis, le supprime froidement d’un coup de stylet au cœur.

— Le docteur, alors ?

— Oui.

— Mais qui est ce docteur ? Quel est ce génie malfaisant, cet être infernal qui apparaît et qui disparaît, qui tue dans l’ombre et que nul ne soupçonne ?

— Vous ne devinez pas ?

— Non.

— Et vous voulez savoir ?

— Si je le veux ! mais parlez ! parlez donc !… Vous savez où il se cache ?

— Oui.

— Dans cet hôtel ?

— Oui.

— C’est lui que la police recherche ?

— Oui.

— Et je le connais ?

— Oui.

— Qui est-ce ?

— Vous !

— Moi !… »

Il n’y avait certes pas dix minutes que Lupin se trouvait en face du baron, et le duel commençait. L’accusation était portée, précise, violente, implacable.

Il répéta :