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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

« Simple pied-à-terre, dit Bressacq en arrêtant. J’en ai comme cela une dizaine à Paris. Juste de quoi se loger, et un personnel restreint. Vous coucherez dans mon studio, près de ma chambre, au second étage. La princesse occupe le premier. »

Le studio, dont la fenêtre ouvrait sur la rue, était confortable, meublé d’excellents fauteuils, d’un divan-lit et d’une bibliothèque choisie.

Quelques philosophes… Des livres de Mémoires… Et toutes les aventures d’Arsène Lupin… pour vous endormir.

— Je les connais par cœur.

— Moi aussi, dit Bressacq en riant. À propos, vous voudriez peut-être bien la clef de la maison ?

— Pour quoi faire ?

— Si vous avez à sortir… »

Leurs yeux se rencontrèrent une seconde.

« Je ne sortirai pas, dit Victor. Entre deux expéditions, j’aime bien me recueillir. Surtout si je sais de quoi il s’agit…

— Ce soir, voulez-vous ?… après le dîner, lequel est servi dans le boudoir de la princesse pour plus de commodité, et aussi par prudence. Le rez-de-chaussée de mes logements est toujours un peu truqué et réservé aux descentes de police et aux batailles éventuelles. »

Victor défit ses valises, fuma des cigarettes, et s’habilla, après avoir, à l’aide d’un petit fer électrique, repassé soigneusement le pantalon de son smoking. À huit heures, Antoine Bressacq vint le chercher.

La princesse Basileïef l’accueillit avec beaucoup de bonne grâce, le remercia avec effusion de ce qu’il avait fait pour elle et ses amis, au Cambridge, mais aussi-