Page:Lebreton - Heures de repos d’un ouvrier, 1840.djvu/350

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A la voix du matin tant désiré la veille,
Une grande cité s’éveille
Resplendissante de gatté :
Elle va, du printemps qui caresse l’année,
Célébrer dans cette journée
La champêtre solennité.

Ateliers où tant de poitrines
Sans cesse viennent se briser ;
Ateliers, laissez vos machines
Et vos bras d’hommes reposer ;
Que le repos soit unanime !
L’ouvrier qu’un beau ciel ranime,
Après s’être englouti, l’hiver,
Dans la poussière et la fumée,
Veut respirer des champs l’atmosphère embaumée :
Pour sa vie étouffée il demande un peu d’air.