Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes antiques.djvu/244

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I


Sources claires ! Et toi, venu des dieux, ô fleuve
Qui, du Tymbris moussu, verses tes belles eaux !
Je ferai soupirer, couché dans vos roseaux,
Ma syrinx à neuf tons enduits de cire neuve :
Apaisez la cigale et les jeunes oiseaux.


II


Vents joyeux qui riez à travers les feuillages,
Abeilles qui rôdez sur la fleur des buissons,
De ma syrinx aussi vous entendrez les sons ;
Mais, de même qu’Éros, les Muses sont volages :
Hâtez-vous ! D’un coup d’aile emportez mes chansons.