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LE DERNIER DIEU.


Mais le front n’avait plus ses roses de lumière,
Mais rien ne battait plus dans le sein adoré
Qui versait sur le monde à son matin sacré
Tes flots brûlants et doux, ô Volupté première !

Et le charme et l’horreur, le souvenir amer
Des pleurs sanglants après les heures de délice,
Tous les enivrements du céleste supplice
Me reprirent au cœur d’une étreinte de fer ;

Et je connus, glacé sur la terre inféconde,
Que c’était là, rigide, endormi sans retour,
Le dernier, le plus cher des Dieux, l’antique Amour,
Par qui tout vit, sans qui tout meurt, l’Homme et le monde.