Cette page a été validée par deux contributeurs.
176
POÈMES TRAGIQUES.
Cette honte est sa part, cet opprobre est le sien,
De vivre misérable et sous le fouet servile,
Et de ne plus revoir son peuple ni sa ville,
Hélas !
Hélas !
Vénérables, dont l’œil ne se ferme jamais,
De qui l’épais sourcil courbe nos pâles têtes
Sous la convulsion tonnante des tempêtes,
Ô Daimôn très auguste et toujours triomphant,
Entends-nous ! Souviens-toi du père et de l’enfant !
II
Les Précédents, LE VEILLEUR.
Les Précédents, LE VEILLEUR.
C’est lui ! Mes yeux l’ont vu. Le feu sacré flamboie,
C’est lui ! Le Danaen s’est rué sur sa proie,
Et la grande Ilios s’écroule sous les Dieux !
Ô sanglante splendeur d’un jour victorieux,
Qui roules de montagne en montagne dans l’ombre,
Salut, flamme ! Salut, gloire de la nuit sombre,