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L’APOLLONIDE.

Sur la cime déserte et des aigles hantée
Qui hacheront du bec ta chair ensanglantée.
L’ardeur du jour, le froid des nuits, la soif, la faim,
D’heure en heure, longtemps, prolongeront ta fin ;
Puis, l’éternel Hadès engloutira ton âme,
Et les Dieux livreront au vent ta cendre infâme !


IÔN.

Ô Loxias ! rends-moi la paix de tes autels)
Garantis-moi du thrône et des honneurs mortels !
Rouvre tes bras divins, et que je vive et meure
Sans haine et sans regret dans ta sainte demeure !

Il sort.