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L’APOLLONIDE.

Qui s’épanouira sur le monde enchanté,
La Ville des héros, des chanteurs et des sages,
Le Temple éblouissant de la sainte Beauté.

DEUXIÈME ANTISTROPHE.

Tu donneras ton nom à ces races nouvelles ;
Et, dans un chaut divin qui ne doit plus finir,
Apollonide Iôn ! nos lèvres immortelles
Diront ta jeune gloire aux siècles à venir.

ÉPÔDE.

Salut, rayon tombé de la Lumière antique,
Aïeul des Rois futurs, Éphèbe aimé des Dieux !
Poursuis, Enfant sacré, tes destins glorieux,
Et, délaissant ton nid, loin du Rocher Pythique,
Jeune Aigle, envole-toi vers de plus larges cieux !