nous est cher. Aidôneus ! ramène-le, envoie-le en haut ! Aidôneus ! envoie-nous Daréios, un tel Roi ! hélas !
Certes, jamais il ne fit périr nos guerriers en des guerres désastreuses. Les Perses le disaient sage comme un Dieu, et il était en effet sage comme un Dieu, car il conduisait heureusement l’armée, hélas !
Ô Roi, vieux Roi, viens, apparais sur le faîte de ce tombeau, soulevant la sandale pourprée de ton pied et montrant la splendeur de la tiare Royale. Viens, ô père, ô excellent Daréios ! hélas !
Apparais-nous, afin d’apprendre des calamités nouvelles, inattendues, ô Maître de notre Maître ! Une nuée Stygienne nous a enveloppés, et voici que toute notre jeunesse a péri. Viens, ô Père, ô excellent Daréios, hélas !
Malheur ! malheur ! Ô toi qui es mort tant pleuré par ceux qui t’aimaient, ô Roi, ô Roi, pourquoi cela ? Pourquoi ce double désastre sur ton royaume, sur ton royaume tout entier ? Les nefs à trois rangs d’avirons ont péri ! Nos nefs ! Plus de nefs !