Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/97

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chants suppliants vers les Dieux, qui m’obtiennent leur aide et me délivrent. Père, vois les desseins de nos ennemis, toi qui n’aimes pas à contempler de tes yeux sévères les actions violentes. Sois favorable à tes suppliantes, Maître de la terre, très puissant Zeus !

Antistrophe III

L’orgueilleuse race d’Aigyptos, cette race farouche qui me poursuit et me presse dans ma fuite, veut me saisir avec violence. Mais toi, Zeus, tu tiens le fléau de la balance, et les mortels ne font rien sans toi !

Oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! Voici un ravisseur, sorti des nefs, qui me poursuit à terre ! Auparavant, ô ravisseur, meurs ! ah ! ah ! ô Dieux ! de nouveau je pousse des cris lamentables. Voici le commencement des misères et des violences que je vais subir. Hélas ! hélas ! secours promptement des jeunes filles fugitives. Nos ennemis jettent des clameurs terribles sur les nefs et sur le rivage. Ô Roi, protège-nous !

Le Héraut

Hâtez-vous ! marchez promptement vers la nef.

Le Chœur des Danaïdes

Eh bien ! arrachez nos cheveux, frappez-nous, coupez notre tête toute sanglante !

Le Héraut

Promptement, misérables ! à la nef ! et ensuite à