Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/100

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Permets qu’en son palais où Pallas le ramène,
Atride, entre les Grecs, soit fier encor d’Hélène.
Ô Zeus, ô noble Atride, ô ma fille, ô vertu,
Sans relâche parlez à mon cœur abattu ;
Calmez ce feu secret qui sans cesse m’irrite.
Je hais ce Phrygien, ce prêtre d’Aphrodite,
Cet hôte au cœur perfide, aux discours odieux...
Je le hais, mais qu’il parte, et pour jamais ! grands dieux !
Je l’aime ! c’est en vain que ma bouche le nie,
Je l’aime et me complais dans mon ignominie !


LE CHŒUR DE FEMMES.


Ô Reine, tes douleurs me pénètrent d’effroi.


LE CHŒUR D’HOMMES.


Tu triomphes, Éros, et Pâris avec toi.