Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/124

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Ou d’un sceptre de fer Aidès conduit les ombres,
Fils de Priam ! — et toi, dont le cœur est changeant
Et perfide ! Écoutez. Sur son trépied d’argent,
Dans Larisse, le dieu qu’honore Lycorée,
Fit entendre autrefois sa parole sacrée.
Jeune encor, mais déjà plein de transports pieux,
J’accoutumais ma voix aux louanges des dieux,
Et le grand Apollon guidait mes pas timides
Sur les sommets chéris des chastes Piérides.
Livrant à mes regards les temps encor lointains,
Le dieu me révéla vos sinistres destins,
Fils de Priam, et toi, d’Éros indigne esclave !


PÂRIS.


Résiste-t-on aux dieux ? malheur à qui les brave.
Vieillard, les feux tombés du char d’or d’Hélios