Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/183

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Votre amant, Muses, peut sans peine
Tarir la coupe neuf fois pleine ;
Mais les Grâces l’ont défendu.

Inclinez les lourdes amphores,
Effeuillez la rose des bois !
Anime tes flûtes sonores,
Ô Bérécinthe, et ce hautbois ;
C’est à Glycère que je bois !

Téléphus, ta tresse si noire,
Tes yeux, ton épaule d’ivoire
Font pâlir Rhodé de langueur ;
Mais Glycère brûle en mon cœur :
Je t’aime, ô Glycère, et veux boire !