Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/190

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          Évohé ! noirs soucis, adieu.
Que votre écume d’or, bons vins, neuf fois ruisselle,
          Et le monde enivré chancelle,
Et je grandis, sentant que je deviens un dieu !



XIV. PHOLOÉ.


Oublie, ô Pholoé, la lyre et les festins,
Les dieux heureux, les nuits si brèves, les bons vins
Et les jeunes désirs volant aux lèvres roses.
L’âge vient : il t’effleure en son vol diligent,
Et mêle en tes cheveux semés de fils d’argent
          La pâle asphodèle à tes roses !