Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/191

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XV. TYNDARIS.


Ô blanche Tyndaris, les dieux me sont amis :
          Ils aiment les muses latines ;
Et l’aneth et le myrte et le thym des collines
          Croissent aux prés qu’ils m’ont soumis.

Viens ; mes ramiers chéris aux voluptés plaintives
          Ici se plaisent à gémir ;
Et sous l’épais feuillage il est doux de dormir
          Au bord des sources fugitives.



XVI. PYRRHA.


Non loin du cours d’eau vive échappé des forêts,
Quel beau jeune homme, ceint de molles bandelettes,
Pyrrha, te tient pressée au fond de l’antre frais
          Sur la rose et les violettes ?