Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/207

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LE CHŒUR


Les héros sont assis, ceints d’un rameau de lierre.
Le tranquille repos rit sur leurs fronts joyeux ;
Et pour charmer encor la table hospitalière,
L’Aède aux chants aimés va célébrer les dieux.
Le divin Amphion, roi que l’Olympe honore,
Calme les bruits épars, de son sceptre incliné ;
Et vers la voûte immense, éclatante et sonore,
Sur le mode éolien la lyre a résonné.


L’AÈDE


Toi qui règnes au sein de la voûte azurée,
Éther, dominateur de tout, flamme sacrée,
Aliment éternel des astres radieux,
De la terre et des flots, des hommes et des dieux !