Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/88

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ANTISTROPHE.


          Les jeux, les ris vermeils et les grâces,
Éros à l’arc d’ivoire, Aphrodite au beau sein,
          Et les désirs, comme un essaim,
          Vont et s’empressent sur tes traces.
Le flot des mers pour toi murmure et chante mieux ;
Une lyre cachée enivre ton oreille.
          L’aube est plus fraîche et plus vermeille,
Et l’étoile nocturne est plus belle à tes yeux.


ÉPODE.


Ô vierge heureuse et bien aimée,
Ceinte des roses du printemps,
Qui, dans ta robe parfumée,
Apparus au matin des temps !