Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Quelle divinité, de son ciel descendue,
De cet autre palais occupait l’étendue :
Laquelle ! rien n’en parle à la postérité,
Et du nom de son culte il est déshérite.
Quel abîme d’histoire au fond de ce silence !
Tandis que du néant empruntant la balance,
J’y pesais froidement ces immenses débris,
Et la voyais pencher du côté du mépris,
De ce temple oublié repeuplant les ravages,
Un pâtre y conduisait quelques chèvres sauvages,
Et ce troupeau cherchait la mousse du rocher
Autour de la colonne, où l’homme allait chercher
La prière et la paix, aliments de nos âmes.
Hideux comme leurs noms, des reptiles infâmes,
Traînant leurs corps gonflés sur les marbres verdis,
Réchauffaient au soleil leurs venins engourdis.
On dirait que le sol qui leur donne naissance,
Comme ces monuments, a perdu sa puissance,
Et dégradé comme eux, ce terrain parfumé,
Qui s’ouvrait mollement sous un soc embaumé,