Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/225

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Va ! poursuis, tu le peux, ta brillante carrière :
De ton char en passant jète-moi la poussière ;
Si mes yeux exilés t’accompagnent encor,
Ils ne pourront du moins troubler ton jeune essor.
Poursuis donc du plaisir la pente qui t’entraîne,
Et, riant de l’Amour sans en porter la chaîne,
Étourdis l’existence au lieu de la sentir ;
Demain sans doute… adieu, je pars, je veux partir.
Hélas ! en te quittant je sens, à ma souffrance,
Que c’est un nœud bien fort que ton indifférence ;
N’importe, il est brisé… j’existe avec effort,
Mais c’est encore assez pour jouir de la mort.