Page:Lefèvre-Deumier - Le Parricide, 1823.djvu/74

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Et qu’avant qu’elle ne meure, un autre doit mourir.
Mais qui ? son cœur s’oublie. Elle se sent souffrir,
Et n’est pas cependant certaine qu’elle existe ;
Est-ce la terre encor qui sous ses pieds résiste,
Au-dessus de sa tête est-ce toujours le Ciel ?
Et quels sont ces regards qui distillent le fiel,
Elle qui, dans ses jours de bonheur et d’empire,
N’a jamais à ses yeux vu que des yeux sourire ?
Tout était discordant, confus dans son esprit,
Sans tristesse elle pleure, et sans joie elle rit ;
Un délire assidu la meut et la dirige ;
On dirait que d’un songe écartant le vertige,
Son âme se débat contre un affreux sommeil.
Puisse-t-elle lutter sans hâter son réveil !