Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/188

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LE SIÈCLE
Votre père aujourd’hui n’écoute’plus personne : Puis, quand il serait dieu, ce n’est pas Dieu qui tonne. Tu n’en conviendras pas : cependant, que veux-tu !

MERCURE.
Mais voyez donc un peu ! Le maraud me dit : Tu.

Le SIÈCLE.
Pourquoi du mot maraud déparer ton langage ?
Le style de Visé ne va pas à notre âge.

MERCURE.
L’âge ! c’est bon pour toi, que le temps a daté,. Toi, du temps qui s’enfuit fragment numéroté. Moi, je suis dieu : j’en ai le brevet authentique. Un dieu, c’est éternel !

LE SIÈCLE.
Proverbe un peu gothique !
Comment ne sens-tu pas que les dieux sont mortels ?

MERCURE avec dignité.
L’oubli peut, un moment, éclipser leurs autels ;
Mais un jour

LE SIÈCLE.
Eh ! qui sait ! vous revivrez peut-être.
On voit bien d’autres morts aujourd’hui reparaître :