Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/529

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L’homme aussi du péché ? relevez-vous pourtant.
Quand les cœurs sont contrits, le Seigneur les entend :
De quel droit un berger serait-il plus sévère ?
Je veux faire pour vous ce que je pourrai faire.
Vous êtes homme enfin : et jamais, quand je peux,
Ma pitié, sans l’aider, n’éloigne un malheureux.

J. D’autriche se relêve et saisit la main de Tell.
Oui, sauvez de l’abîme un malheureux qui pleure.
G. TELL.
Laissez ma main. Partez, et partez tout à l’heure !
Ce lieu, pour vous cacher, n’est point assez désert :
Vous ne pouvez rester, sans être découvert,
Et vous êtes perdu, si vous venez à l’être.
Fuyez ! Un Dieu clément vous guidera peut-être.
Mais où trouverez-vous le calme, le sommeil ?

j. O’autriche.
Le sais-je, hélas ! <

G. TELL.
Le ciel me suggère un conseil. Aux pleurs des pénitents Rome est hospitalière : Tâchez donc de gagner la ville de saint Pierre. Le vicaire du Christ peut absoudre en son nom : Allez, aux pieds du pape, implorer son pardon, Confesser votre crime, et délivrer votre âme.
J. D’AUTRICHE.
Si de la sainte cour l’Autriche me réclame,
Elle me livrera. Rome..