Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/545

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Que vous ne regardez, dans vos feintes alarmes,
À quelques gouttes d’eau, que vous nommez des larmes
Ne parlez pas d’amour : ce serait votre arrêt.
Celle que vous vantez renirait un portrait,
Qu’encadreraient vos pleurs, vous, dont l’âme perdue
Mendirait volontiers le festin qui la tue.
Elle n’a pu survivre à la mort d’un amant :
Vous, vous recommencez la mienne à tout moment ;
Et, lasse de mes pleurs, votre soif de parjures
Cherche à trouver du sang autour de mes blessures.
Succombant au poison, dont vous vous abreuvez,
Elle en est morte au moins, et vous… vous en vivez.