Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/336

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contesté la seconde, mais à present je vois que la troisieme n’est pas sans difficulté, et je commenceray par elle.

Je demande donc, qu’on prouve que deux choses lenducs separables sont mobiles, ou peuvent changer de distance. Je naurois pas besoin de donner la raison qui me faii douler, car en matiere de demonstralion on a tousjours raison de douter d’une proposition qui nest pas prouvée. Je le fais pourtant pour vous faire mieux entendre ma pense.

Soit l'espace vuide ABCD, separé en deux parties par le corps EF, je dis que l'espace ABFE est separable de l'espace EFCD, sans mouvement,

ou sans s'éloigner de luy, savoir par la destruclion de l'un sans la destruclion de l'aulre. Car supposant que le vase du cosl6 droit soit courb6, ou que le Parallelogramme AB FE soit chang6 en figure courbe EGFEj je dis quune partie de Tespace entier ABCD, scavoir DE FC reste, et que Tautre, scavoir ABFEy est dtruite, et chang en EG FE, Et il ne faut pas dire que le premier espace AB FE reste encor, quoyquil ne soit plus design par aucun corps, parce que je croy devoir soütenir, que les parties dans le continu n’existent quautant qu’elles sont determines effectivement par la matiere ou par le mouvement. Donc je concluSy que les parties de Tespace peutent estre separes quoyque sans eloignement, puisque Tun de ces deux lieux vuides rectilignes a fait place k un lieu vuide curviligne. Mais je ne pretends pas vous prejuger par là, en cas que vous puissiez prouver par une raison k part que Telongabilite ou mobilit d’un etendu est une suite de la separabilite, quoyque Tloignement, comme je viens de prouver, ne soit pas une suite de la Separation. Voila pourquoy je demande la preuve de la troisieme proposition. Je viens maintenant k ia seconde, scavoir que deux choses reellement distinctes sont separables. Yostre preuve, ce me semble, se reduisoit à cecy : \) Deux choses reellement distinctes peuvent estre enlendues parfai lerne nt, Fune sans Tautre. J’adjoute ce mot par fa item ent, pai*ce que je le croy conforme k vostre senliment.

2) Deux choses intelligibles parfaitement l'une sans l'autre, peuvent estre l'une sans l'autre, ou sont separables.

3) Donc deux choses reellement distinctes sont separables.

Jay bien medité là dessus, et voicy de quelle maniere je demeurc daccord de la seconde proposition de ce prosyllogisme : Si entendre par-