Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/394

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peu un livre nouveau de rArilmelique et progrcssion des nombres. Pour la Philosophie morale, je nen trouve poinl de plus incontestable, ni de plus utile quo celle dEpictete. Pour ce qui est des commentaires de rempereur Marc-Aurelle Antonin, je les trouve remplis dun si grand sens et de tunt de suc, que je ne scaurois laisser de les lire. Je scais que la morale de Platon est la source de celle des Stoïciens et surtout des plus Modernes ; n)ais il me semble que ces Modernes ont encheri sur les anciennes ides. Avec tout cela, Monsieur, nous aurions bien besoing dune Philosophie toute particuliere, car nous nen avons point encor qui ne seit defectueuse ; je voudrois bien en avoir une de vostre main, aussi bien que de celle de M ! Lantin, nostre amy. Il ni’avoit fait esperer une histoire du plaisir et de la douleur, je n’en vois encor rien ; jai peur que tous ses ouvrages ne se perdent quand il viendra à mourir. Je vous souhaite à tous deux une vie éternelle, et suis etc.*)

VI.

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Enliu vostre paquct m’a este rendu ; je vous en reniercie fort, et je n’ay pas cess de lire, jusqu’à ce que je Tay acheve. Jay là avec un tres grand plaisir vos penses sur la sagesse des anciens. 11 y a long temps que je scay quils sont plus habiles que nos modernes ne pensent, et il seroit à souhaitter quon les connust davantage.

Lipse et Scioppius ont tach6 de resusciter la philosophie des Stoïciens ; Gassendi a travaillé sur Epicure ; Schaefferus a ramassé ce quil a pu de la Philosophie de Pythagore ; Ficinus et Patritius ont ensuivi Platon, mais mal a mon avis, parce quils se sont jeltes sur les pensées hyperboliques, et ont abandonne ce qui esloil plus simple et en même temps plus solide. Ficinus ne parle partout que d'idées, d'Ames du monde, de Nombres Mystiques et choses semblables, au lieu de poursuivre les exactes definitions, que Platon tache de donner des notions. Je souhaitterois que quelquun tirdt des anciens le plus propre à l'usage et le plus conforme au goust de nostre sicclc,


  • ) Difnt Ort und 2)atum. **] 2tihn\i at bemertt : Extrail de mu lettre à M. toucher. 1686.