Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/395

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Sans distinclion de secte, et que vous en eussis le loisir, comme vous en avs la facult, d’autanl que vous les pourris cöncilier et mme corriger quelque fois, en joignant quanlit de heiles pensees de vostre fonds.

J’ay \tk le livre de M. Morland de Televation des eaux. Son mouvement Cyclo-Elliptique, à mon avis, n’est pas grande chose ; il va plus uniformement, mais en echange aussi plus difficilement que les manivelles qu’ii desapprouve tant, et que nous trouvons fort bonnes dans nos mines, oü par leur moyen on fait travailler des pompes eloignes de la roue à une distance de 500 toises et au delà. Depuis que j’ay quilt Paris, je n’ay vd de Mens. Osannam que son livre de la Geometrie praclique sa Trigonometrie et sa nouvelle Gnomonique. J’attends ce qu’il uous donnera sur Diophante. C’est la oü il pourroit donner quelque chose de hon. J’ay trouv qu’il n’a pas trop bien use à mon egard, car il a insere dans la Geometrie ma quadrature du cercle (scavoir que dimetre estant 1, le cercle est 1 — i + i — 4 + i etc.) avec ma demonslration sans me nommer, et parlant d’un air comme si cette demonstralion estoit de luy.

Je vous supplie fort, Monsieur, de faire mes haisemains h Mens. Hiiet et à Mons. Lantin, que j’honnore infiniment tous deux. Il y a long temps qu’on m’a parl de THistorie du plaisir et de la douleur que M. Lantin avoit projeltee. C’est un dessein dimportance. Mons. Justel avoit aussi travaill u un ouvrage de consequence des commoditds de la vie, mais j’ay peur qu’ii ne demeure cn arrire, comme je juge par la leltre que j’ay receue de luy depuis peu.

La Philosophie des Äeademiciens, qui est la connoissnnce des foihlessos de nostre raison, est honne pour les commencemens, et comme nous sommes tousjours dans les commencemens en matiere de religion, eile y est Sans doute propre pour mieux sousmettre la raison a l’autoritt, ce que vous avs monstr foi*t bien dans un de vos discours. Mais en matiere de connoissances humaines il faut tacher d’avancer, et quand mme ce ne seroit qu’en estahlissant beaicoup de choscs sur quelque peu de suppositions, cela ne laisseroit pas d’estre utile, car au moins nous scaurons qu’il ne nous reste qu’a prouver ce peu de suppositions pour parvenir à une pleine demonstration, et en attendant, nous aurons au moins des verits hypothetiques, et nous sortirions de la confusion des disputes. C’est la methode des Geometres. Par exemple, Ärchimede ne suppose ce peu de choses : que la droite est la plus courle ; que de deu\ Hgnes, dont cbacune est partout