Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/398

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tout lunivers, Dieu ayant le tout en veue en prenant resolullon sur cliaque partie, car plus on est sage et plus on a des desseins lis.

Quant à la question, s’il y a de Ftendue hors de nous, ou si eile nest quun phenoniene, comme la couleur, vous aves raison de juger qu’elle nVst pas fort aise. La notion de Tetendue nest pas si claire quon se Fimagine. 11 faudroit determiner, si Tespace est quelque chose de rel, si la matiere eontient quelque chose de plus que de Fetendue, si la matiere mmc est une substance et eomment, et il seroit un peu long de m’exprimer là dessus, je tiens neantmoins quon peut decider ces choses.

Quant à la premire assertion, et ee que vous en diles à Dom Robert, je tiens que juger nest pas proprement un acte de volonte, mais que la volonte peut contribuer beaucoup au jugement ; car quand on veut penser h autre chose, on peut suspendre le jugement, et quand on veut se donner de Fattention h certaines raisons, on peut se procurer la pei*suasion.

La Regle Generale que plusieurs posent comme un principe des sciences, quicquid clare distincteque percipio est verum, est sans doute fort defectueuse, comme vous Fav6s bien reconnu ; car il faut avoir des marques de ce qui est clair et distinct. Autrement cest autoriser les visions des gens qui se flaltent et qui nous citent a tout moment leur ides.

Quand on dispute, si quelque chose est une substance ou une facon dVstre, il faut deHnir ce que c’est que la substance. Je trouve cette definition nulle part, et j’ay esl6 oblige d’y travailler moy m6me.

Je viens à vostre Examen du grand principe des Gartesiens et de Dom Robert, que J*ay deja touche : scavoir que nos idees ou conceptions sonl tousjours vraies. Et comme jay deja dit, je suis bien eloign6 de Fadmettre, parce que nous joignons souvent des notions incompatibles, en sorte que le compos onferme contradiction. Jay examin plus distinctement ce principe dans une remarque sur les id6es vrayes ou fausses que jay mise dans le Journal de Leipzig.*) Et je tiens que pour estre asseur, que ce que je conclus de quelque definilion est veritable, il faut scavoir que cette notion est possible. Car si eile implique contradiction, on en peut conclure en mme temps des choses opposees. Cest pourquoy j’appelie definition reelle celle qui fait connoistre que le defini est possible, et Celle qui ne. le feit point, n’est que nominale chez moy ? Par exemple, si on definis


  • ] Mediintiones de cognilione, veritate et ideis (Act. erudit. Lips. nn. 1684. Nov. p. 587).