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548 Eeibnig au Elticailc.

du haut Rhin, sçavoir les Suisses, les Suabes et leur voisins. Je serois bien aise d’avoir vostre sentiment et celuy de vos amis sur ma conjecture. Je suis bien aise qu’on a commencé enfin à s’opposer au prétendu supplement de Petrone, qui, à mon avis, est éloigné de toute apparence. Le stile et l’intrigue n’a rien qui sente Petrone ; si ce n’est peutestre la hardiesse de parler des débauches outrées. Et s’il falloit donner quelque ombre de vraisemblance au récit qu’on fait, il falloit nous nommer ce volontaire françois et ce marchand de Francfort, dont on parle, et donner le moyen de voir le Manuscrit.

Que fait le B. P. Noris ? Je suis bien aise qu’un homme de ce sçavoir a l’applaudissement qu’il mérite. Je voudrois de tout mon cœur qu’il fût déjà Cardinal. Je croy que ses envieux, à force de luy vouloir faire du mal, ne serviront qu’a son avancement. Puisqu’il a tant estudié la Chronologie et les Époques, je voudrois qu’il pensàt à une chose dont je vous parleray à l’oreille. Je m’imagine que si le pape, à raison de quelque correction ou au moins de quelque supplement ou explication du calendrier Gregorien (puisqu’en effet il 3* a de quoy, suivant Levera, qui en a écrit dans Rome meme), retouchoit a cette matière et prenoit bien ses mesures auprès de l’Empereur, et avec quelques princes de l’Empire, il y auroit moyen de le faire recevoir ainsi dans l’Empire. Je vous prie de consulter là dessus le B. P. Noris, en luy faisant mes recommandations ; mais il faudroit aller pian-piano. Je suis avec zèle, Monsieur, etc. Quand j’auray la réponse de M. Spanhem, je ne manqueray pas de la faire tenir. Je vous supplie aussi de demander a vostre correspondant ù Paris, quand vous m’honorerés de vos lettres, qu’il les fasse donner a M. Brosseau, nostre Resident à Paris.

Je vous demande pardon de ce que je me suis servi de la main d’autruy ; ma lettre toute écrite estant gastée par rencontre, je n’ay point eu le loisir de la copier.Î ¢