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tome, ` qui est sur le point de paroistre. Cependant ces remarquesbien amples et riches en belles choses sur la première harangue de cet empereur, qu’il fit estant encor César, à l’honneur de Constance Auguste, mises dans le premier tome, font déjà connoistre par avance qu’il y aura un merveilleux trésor d’erudition. La chronologie, la géographic, les mcdailles, l’antiquite ecclesiastique et profane, la theologie mystique des anciens Platoniciens se trouvent déjà bien éclaircies à l’occasion de quelques passages de Julien ; mais je me promets surtout des choses bien importantes sur ce que ce prince a écrit contre les chrétiens, et ce que Saint Cyrille y a repondu.

On a publié aussi à Berlin l’ouvrage de Mons. Beger, où il y a des médailles choisies du trésor de l’Electeur son maistre ; et j’en attends un exemplaire, aussi bien que d’un livre que M. Beckius, sçavant pasteur de la Confession d’Ausbourg, à Aushourg même, a fait sur un almanach turc, apporté de Hongrie, où il y a de beaux éclaircissements sur les epoches, la chronologie et l’astronomie des Orientaux.

Il y a un homme sçavant en Silésie, nommé Mons. Acoluthus, qui travaille depuis vingt ans à une version de l’Alcoran avec des notes. Il passe pour un des premiers hommes de ce temps en cette sorte d’erudition, et on en attend bien plus que du bon homme le P. Maracci, qui a déjà donné le commencement de son Alcoran, par l’assistance du Cardinal Barbarigo dont on ne sçauroit assez louer le zèle. Pay poussé un de mes amis à commencer un Glossarium Saxonicum, où, en éclaircissant les vieux mots Saxons, il aura occasion de dire plusieurs belles choses.

Les Anglois ont entrepris de donner un grand Dictionnaire de leur langue, qu’ils prétendent devoir faire la nique à celuy de vostre Académie. Pay écrit à un ami qui m’en a donné part, pour luy marquer qu’ils y doivent joindre aussi les termes techniques des sciences, arts et professions, et que, s’ils auront de la peine à égaler le véritable Dictionnaire de l’Académie françoise, ils pourront surpasser celuy qu’on y a joint sur ces sortes de termes et qui est sujet à bien des fautes. On m’a mandé depuis qu’en effet le dessein de Messieurs les Anglois est aussi d’y joindre ces termes. Uémulation est utile pour exciter les hommes à bien faire. Sans M. l’Abbé Furetière on n’auroit point songé chez vous aux termes techniques. Peutestre que Messieurs les Italiens suivront l’exemple de l’Académie françoise