Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 3.djvu/634

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J’ay appris de M. Hugony, que vous trouvés quelque difficulté sur mes Unités ou Monades. Je voudrois savoir, en quoy elle consiste. Je tacheray cependant de m’expliquer. Je crois que tout l’univers des Créatures ne consiste qu’en substances simples ou Monades, et en leur Assemblages. Ces substances simples sont ce qu’on appelé Esprit en nous et dans les Genies, et Âme dans les Animaux. Elles ont toutes de la perception (qui n’est autre chose que la représentation de la multitude dans l’unité), et de l’appetit (qui n’est autre chose que la tendance d’une perception à un autre) qui est appelée passion dans les animaux, et volonté là où la perception est un entendement. On ne sauroit même concevoir qu’il y ait autre chose que cela dans les substances simples et par conséquent dans toute la nature. Les Assemblages sont ce que nous appelons corps. Dans cette Masse on appelé matière ou bien force passive ou résistance primitive ce qu’on considere dans les corps comme le passif et comme uniforme par tout ; mais la force active primitive est ce qu’on peut nommer Entelechie, et en cela la masse est variée. Cependant tous ces corps et tout ce qu’on leur attribue, ne sont point des substances, mais seulement des phenomenes bien fondés, ou le fondement des apparences, qui sont differentes en differens observateurs, mais qui ont du rapport et viennent d’un même fondement, comme les apparences differentes d’une même ville vue de plusieurs cotés. L’Espace bien loin d’estre substance, n’est pas même un Estre. C’est un ordre, comme le temps, un ordre dos coexistences, comme le temps est un ordre entre les existences qui ne sont pas ensemble. La continuité n’est pas une chose ideale, mais ce qu’il y a de reel, est ce qui se trouve dans cet ordre de la continuité. Dans l’ideal ou continu le tout est antérieur aux parties, comme l’unité Arithmétique est antérieure aux fractions qui la partagent, et qu’on y peut assigner arbitrairement, les parties ne sont que potentielles ; mais dans le reel le simple est antérieur aux assemblages, les parties sont actuelles, sont avant le tout. Ces considérations levent les difficultés sur le continu, qui supposent que le continu est quelque chose de reel, et a des parties