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je ne pouvois depuis m’empescher de rire quand je voiois dans les affiches aux coins de rues l’art de bien raisonner par le P. Buffier. 11 est possible que suave mari mag no me plaise un peu trop, mais j’avoue qu’fl me plaist tous les jours davantage. J’ai fait dans ma jeunesse un dialogue sur les emplois publics, où il y avoit du bon, parceque j’y faisois grand usage des principes établis par Platon. Quoique le gouvernement present soit meilleur que le précédant et qu’il convienne mieux à un homme de bien, cependant je ne trouve encore rien d’assez fort pour me faire abandonner otium literatum quo nihil est jucundius et in hac faece Romuli nihil magis expetendum.

Les papiers de feu M. Homberg sont entre les mains de M. Geoffroy qui est de l’Academie des Sciences de Paris et de la Société Royale de Londres ; on les fera imprimer le plustost qu’il se pourra. 11 y a un cours entier de Chymie et un petit traité de la Generation. Il ne sa voit’ pas écrire, mais il estoit exact et vrai dans ses opérations. Toute la philosophie selon lui estoit dans l’usage de la pincette, et ainsi il faisoit peu de cas des anciens et des modernes. J’en riois souvent avec lui, car il n’estimoit que les Ghymistes et entre les Ghymistes il n’estimoit que lui mesme. D’ailleurs très bon homme, d’une société sure et douce, fort modéré et d’un très grand desinteressement, il a soutenu une longue mort avec fermeté. Du reste vous vous estes addressé à M. l’abbé Conti, pour savoir comment on fait un phosphore du miel et du seigle, j’espere que je le préviendrai et que je vous enverrai bientost ces eclaircissemens. M. le Duc d’Orleans s’est réservé à lui personnellement la direction de l’Academie des Sciences ; ainsi je crois que vous ferez une chose très utile et qui lui sera très agreable de communiquer les veues droites, étendues, lumineuses que vous avez pour le progrez des sciences qui vous doivent deja tant.

Mon frere de Montmaur est dans sa terre depuis plusieurs mois ; si vous voulez lui faire l’honneur de lui écrire, j’aurai le soin de lui faire venir vostre lettre.

Monsieur le Duc d’Aremberg est revenu, et il est présentement à Paris. Pour M. de Sully, je n’en entends point parler. Je n’ai pas manqué de donner vostre lettre au S. Hugoni qui est présentement à Strasbourg capitaine reformé dans le regiment de Picardie. Messieurs Hulin et Pequet le jeune m’ont apporté hier un paquet de