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M. PAUL VERLAINE[1]

ET LES POÈTES « SYMBOLISTES » & « DÉCADENTS »


I.

Peut-être, au risque de paraître ingénu, vais-je vous parler des poètes symbolistes et décadents. Pourquoi ? D’abord par un scrupule de conscience. Qui sait s’ils sont, autant qu’ils en ont l’air, en dehors de la littérature, et si j’ai le droit de les ignorer ? — Puis par un scrupule d’amour-propre. Je veux faire comme Paul Bourget, qui se croirait perdu d’honneur si une seule manifestation d’art lui était restée incomprise. — Enfin, par un scrupule de curiosité. Il se peut que ces poètes soient intéressants à étudier et à définir, et que leur personne ou leur œuvre me communique quelque impression non

  1. Poèmes saturniens ; la Bonne chanson ; Fêtes galantes ; Jadis et naguère ; Romances sans paroles (chez Léon Vanier) ; Sagesse (chez Victor Palmé).