Page:Lemaître - Les Contemporains, sér7, Boivin.djvu/116

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« Vénus en rit, les nymphes en rient, et Cupidon s’en amuse, en aiguisant ses flèches sur un grès ensanglanté.

« Et toute une génération grandit pour toi et t’assure de nouveaux esclaves, — sans que, du reste, tes anciens adorateurs aient le courage de déserter ton seuil impie.

« Et, de plus en plus, les mères et les pères économes te redoutent pour leurs fils ; et les jeunes femmes tremblent que ton odeur ne détourne leurs maris. »

(Notez que ma traduction est médiocre et que la grâce des strophes saphiques en est forcément absente.)

Écoutez encore ceci :

« Citoyens ! citoyens ! cherchez l’argent d’abord ; la vertu, si vous avez le temps ! » Voilà ce que répètent les hommes de Bourse entre les deux Janus. Tu as du cœur, des mœurs, de l’éloquence, de la probité. Par malheur, il te manque cinq ou six mille sesterces pour être chevalier : tu seras peuple. Mais les enfants chantent dans leurs rondes : « Tu seras roi, si tu fais bien. » « N’avoir rien à te reprocher, n’avoir jamais à pâlir d’une mauvaise action, que ce soit là ton inexpugnable citadelle. »

Et ceci encore :

«… Le poète n’est point avare ni cupide… Il se moque des pertes d’argent ; il ne trahira point un ami ; il ne dépouillera point un pupille. Il