Page:Lemaître - Les Contemporains, sér7, Boivin.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DISCOURS PRONONCÉ À LA DISTRIBUTION DES PRIX DU LYCÉE D’ORLÉANS.


                                  1er août 1896.

Chers élèves,

L’éloquent et généreux discours que vous venez d’entendre me facilite le commencement du mien. Car j’étais charmé, sans doute, mais un peu étonné et inquiet d’avoir à présider cette cérémonie. Je remercie donc M. Vacherot de m’avoir présenté à vous, et, comme vous pensez bien, je ne lui en veux pas d’avoir si gracieusement amplifié mes titres. Au reste, si je n’ai pas été élevé dans votre vieux lycée et si je ne suis qu’un Orléanais intermittent, cela n’empêche point, j’imagine, que je ne sois un très bon Orléanais tout de même ; que, en dépit des exils forcés, il n’y ait un coin de ce pays de Loire où est une part de mon cœur, et qu’ainsi je ne me trouve aisément avec vous en communauté de sentiments, de souvenirs et d’affections.