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vous en la sixième année, et elle portera autant de fruit que trois autres.

22 Vous sèmerez la huitième année, et vous mangerez vos anciens fruits jusqu’à la neuvième année ; vous vivrez des vieux jusqu’à ce qu’il en soit venu de nouveaux.

23 La terre aussi ne se vendra point à perpétuité ; parce qu’elle est à moi, et que vous y êtes comme des étrangers à qui je la loue.

24 C’est pourquoi tout le fonds que vous posséderez, se vendra toujours sous condition de rachat.

25 Si votre frère étant devenu pauvre, vend le petit héritage qu’il possédait, le plus proche parent pourra, s’il le veut, racheter ce que celui-là a vendu.

26 S’il n’a point de proches parents, et qu’il puisse trouver de quoi racheter son bien,

27 on comptera les années des fruits depuis le temps de la vente qu’il a faite ; afin que rendant le surplus à celui à qui il a vendu, il rentre ainsi dans son bien.

28 S’il ne peut point trouver de quoi rendre le prix de son bien, celui qui l’aura acheté en demeurera en possession jusqu’à l’année du jubilé. Car cette année-là tout bien vendu retournera au propriétaire qui l’avait possédé d’abord.

29 Celui qui aura vendu une maison dans l’enceinte des murs d’une ville, aura le pouvoir de la racheter pendant un an.

30 S’il ne la rachète point en ce temps-là, et qu’il ait laissé passer l’année, celui qui l’a achetée la possédera, lui et ses enfants pour toujours, sans qu’elle puisse être rachetée, même au jubilé.

31 Si cette maison est dans un village qui n’a point de murailles, elle sera vendue selon la coutume des terres ; et si elle n’a point été rachetée auparavant, elle retournera au propriétaire en l’année du jubilé.

32 Les maisons des Lévites qui sont dans les villes, peuvent toujours se racheter.

33 Si elles n’ont point été rachetées, elles retourneront aux propriétaires en l’année du jubilé ; parce que les maisons que les Lévites ont dans les villes, sont l’héritage qu’ils possèdent parmi les enfants d’Israël.

34 Mais leurs faubourgs ne seront point vendus, parce que c’est un bien qu’ils possèdent pour toujours.

35 Si votre frère est devenu fort pauvre, et qu’il ne puisse plus travailler des mains, et si vous l’avez reçu comme un étranger qui est venu d’ailleurs, et qu’il ait vécu avec vous,

36 ne prenez point d’intérêt de lui, et ne tirez point de lui plus que vous ne lui avez donné. Craignez votre Dieu, afin que votre frère puisse vivre chez vous.

37 Vous ne lui donnerez point votre argent à usure, et vous n’exigerez point de lui plus de grains que vous ne lui en aurez donné.

38 Je suis le Seigneur, votre Dieu, qui vous ai fait sortir de l’Egypte, pour vous donner la terre de Chanaan, et pour être votre Dieu.

39 Si la pauvreté réduit votre frère à se vendre à vous, vous ne l’opprimerez point en le traitant comme les esclaves ;

40 mais vous le traiterez comme un mercenaire et comme un fermier ; il travaillera chez vous jusqu’à l’année du jubilé,

41 et il sortira après avec ses enfants, et retournera à la famille et à l’héritage de ses pères.

42 Car ils sont mes esclaves ; c’est moi qui les ai tirés de l’Egypte. Ainsi qu’on ne les vende point comme les autres esclaves.

43 N’accablez donc point votre frère par votre puissance ; mais craignez votre Dieu.

44 Ayez des esclaves et des servantes des nations qui sont autour de vous.

45 Vous aurez aussi pour esclaves les étrangers qui sont venus parmi vous, ou ceux qui sont nés d’eux dans votre pays.

46 Vous les laisserez à votre postérité par un droit héréditaire, et vous en serez les maîtres pour toujours ; mais n’opprimez point par votre puissance les enfants d’Israël, qui sont vos frères.

47 Si un étranger qui est venu d’ailleurs s’enrichit chez vous par son travail, et qu’un de vos frères étant devenu pauvre se vende à lui ou à quelqu’un de sa famille,

48 il pourra être racheté après qu’il aura été vendu. Celui de ses parents qui voudra le racheter, pourra le faire ;

49 son oncle, ou le fils de son oncle, et celui qui lui est uni par le sang ou par alliance. S’il peut lui-même se racheter, il le fera,

50 en supputant le nombre des années qui resteront depuis le temps qu’il aura été veudu jusqu’a l’année du jubilé, et en rabattant à son maître sur le prix qu’il avait donné en l’achetant ce qui peut lui être dû à lui-même pour le temps qu’il l’a servi, en comptant ses journées comme celles d’un mercenaire.

51 S’il reste beaucoup d’années jusqu’au jubilé, il payera aussi plus d’argent ;

52 s’il en reste peu, il comptera avec son maître selon le nombre des années qui resteront, et il lui rendra l’argent à proportion du nombre des années,

53 en rabattant sur le prix ce qui lui sera dû à lui-même pour le temps qu’il l’aura servi. Que son maître ne le traite point avec dureté et avec violence devant vos yeux.

54 S’il ne peut être racheté en cette manière, il sortira libre en l’année du jubilé avec ses enfants.