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min de Saraïm, jusqu’à Geth et Accaron.

53 Les enfants d’Israël étant revenus après avoir poursuivi les Philistins, pillèrent leur camp.

54 Et David prit la tête du Philistin, la porta à Jérusalem, et mit ses armes dans son logement.

55 Lorsque Saül vit David qui marchait pour combattre le Philistin, il dit à Abner, général de son armée : Abner, de quelle famille est ce jeune homme ? Abner lui répondit : Seigneur, je vous jure que je n’en sais rien.

56 Et le roi lui dit : Enquérez-vous de qui ce jeune homme est fils.

57 Et lorsque David fut retourné du combat après avoir tué le Philistin, Abner l’emmena et le présenta à Saül, ayant la tête du Philistin à la main.

58 Et Saül dit à David : Jeune homme, de quelle famille êtes-vous ? David lui répondit : Je suis fils de votre serviteur Isaï, qui est de Bethléhem.



LORSQUE David achevait de parler à Saül, l’âme de Jonathas s’attacha étroitement à celle de David, et il l’aima comme lui-même.

2 Saül depuis ce jour-là voulut toujours avoir David auprès de lui, et il ne lui permit plus de retourner en la maison de son père.

3 David et Jonathas firent aussi alliance ensemble : car Jonathas l’aimait comme lui-même.

4 C’est pourquoi il se dépouilla de la tunique dont il était revêtu, et la donna à David avec le reste de ses vêtements, jusqu’à son épée, son arc et son baudrier.

5 David allait partout où Saül l’envoyait, et il se conduisait avec beaucoup de prudence ; et Saül lui donna le commandement sur des gens de guerre : il était fort aimé du peuple, et surtout des officiers de Saül.

6 Or, quand David revint après avoir tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au-devant du roi Saül en chantant et en dansant, témoignant leur réjouissance avec des tambours et des timbales.

7 Et les femmes dans leurs danses et dans leurs chansons se répondaient l’une à l’autre, et disaient : Saül en a tué mille, et David en a tué dix mille.

8 Cette parole mit Saül dans une grande colère, et lui déplut étrangement. Ils ont donné, dit-il, dix mille hommes à David, et à moi mille : que lui reste-t-il après cela que d’être roi ?

9 Depuis ce jour-là Saül ne regarda plus David de bon œil.

10 Le lendemain il arriva que l’esprit malin envoyé de Dieu se saisit de Saül, et il était agité au milieu de sa maison, comme un homme qui a perdu le sens. David jouait de la harpe devant lui, comme il avait accoutumé de faire ; et Saül ayant la lance à la main,

11 la poussa contre David, dans le dessein de le percer d’outre en outre avec la muraille : mais David se détourna, et évita le coup par deux fois.

12 Saül commença donc à appréhender David, voyant que le Seigneur était avec David, et qu’il s’était retiré de lui.

13 C’est pourquoi il l’éloigna d’auprès de sa personne, et lui donna le commandement de mille hommes. Ainsi David menait le peuple à la guerre et le ramenait.

14 David aussi se conduisait dans toutes ses actions avec grande prudence, et le Seigneur était avec lui.

15 Saül voyant donc qu’il était extraordinairement prudent, commença à s’en donner plus de garde.

16 Mais tout Israël et tout Juda aimait David, parce que c’était lui qui allait en campagne avec eux, et qui marchait à leur tête.

17 Alors Saül dit à David : Vous voyez Mérob, ma fille aînée ; c’est elle que je vous donnerai en mariage : soyez seulement courageux, et combattez pour le service du Seigneur. Et en même temps il disait en lui-même : Je ne veux point le tuer de ma main ; mais je veux qu’il meure par la main des Philistins.

18 David répondit à Saül : Qui suis-je moi ? quelle est la vie que j’ai menée, et quelle est dans Israël la famille de mon père, pour que je devienne gendre du roi ?

19 Mais le temps étant venu que Mérob, fille de Saül, devait être donnée à David, elle fut donnée en mariage à Hadriel, Molathite.

20 Michol, seconde fille de Saül, avait de l’affection pour David : ce qui ayant été rapporté à Saül, il en fut bien aise,

21 et il dit : Je donnerai celle-ci à David, afin qu’elle soit la cause de sa ruine, et qu’il tombe entre les mains des Philistins. C’est pourquoi il lui dit : Vous serez aujourd’hui mon gendre à deux conditions.

22 Et Saül donna cet ordre à ses serviteurs : Parlez à David comme de vous-mêmes, et dites-lui : Vous voyez que le roi a de la bonne volonté pour vous, et que tous ses officiers vous aiment. Pensez donc maintenant à devenir gendre du roi.

23 Les officiers de Saül dirent tout ceci à David. Et David leur répondit : Croyez-vous que ce soit peu de chose que d’être gendre du roi ? Pour moi je suis pauvre, je n’ai point de bien.

24 Les serviteurs de Saül lui rapportèrent ceci, et lui dirent : David nous a fait cette réponse.

25 Mais Saül leur dit : Voici ce que vous direz à David : Le roi n’a point be-