Comme les hurlements de la houle marine
Les clameurs de la plèbe enflaient, l’odeur des chairs
Vives comptant parmi ses régals les plus chers.
— Un souffle calme à peine agitait sa narine.
L’un des bourreaux enfin de ses ongles sanglants
Lui fouilla dans le cœur, le touchant presque aux flancs
De son front où la haine elle-même s’attise.
L’apôtre alors, d’un peu de son sang pur qu’il prit,
Signa cet homme au front, et dit : « Je te baptise
Au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. »
(La Chanson d’Hier)
Sachant qu’il combattes derniers combats,
Le soleil s’obstine en vain tout là-bas :
Il faut qu’il se rende
Et roule sanglant sous le flot vainqueur.
— La mer est bien grande, et pourtant mon cœur,
Mon cœur sait encore une amour plus grande.
Remontez bien vite, ô clairs rayons d’or,
Remontez bien vite, et chassant encor
La nuit ténébreuse,
Des oiseaux du jour ramenez le chœur.
— La mer est bien creuse, et pourtant mon cœur,
Mon cœur sait encore une amour plus creuse.
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ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.