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Lorsque la nuit, qu’étoile une poussière d’or,
Couvre la ville aux sombres rues,
Sur ce triste pavé songes-tu pas encor
À d’autres clartés disparues ?
Un enivrant parfum, comme d’un encensoir,
S’exhale des roses pâlies.
Et le mystérieux apaisement du soir
Te verse ses mélancolies.
Alors, épris d’un rêve impossible à saisir,
En ton âme troublée et lasse
Ne suis-tu pas d’un chaste et douloureux désir
Chaque jeune femme qui passe ?
Il semble que leurs yeux aient gardé les douceurs
Des illusions éphémères ;
Souvent tu les dirais pures comme nos sœurs
Et tendres ainsi que nos mères...
Parmi celles, pourtant, qui ce soir ont passé
Et que tu crois encor vivantes,
Hélas ! combien déjà dont le cœur est glacé,
Dont les lèvres sont décevantes !
Ami qui comme moi, quand revient le printemps,
Rêves d’immuables maîtresses
Et portes en ton cœur inquiet de vingt ans
L’indicible soif des caresses,