Page:Lemonnier - Félicien Rops, l’homme et l’artiste.djvu/179

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Il eut la bonté de sa large conscience tolérante, même pour ceux qui si souvent se montrèrent injustes à son égard ; il fut tolérant dans l’art, dans l’idée et dans la vie. Il disait des mauvais peintres : « Ce qu’il leur faut déjà de talent pour mal peindre ! » Il aimait surtout l’effort solitaire et silencieux des humbles qui tâchaient d’atteindre à la personnalité. Je ne lui connus jamais envers personne inimitié ni rancune. Il mérita ainsi de garder, parmi tant d’autres, l’amitié fidèle de ces compagnons de son âge d’homme qu’il était sûr de retrouver à l’amical rendez-vous annuel chez le « marchau », Léon Dommartin, Henri Liesse, Edmond Cartier, pour n’en citer que trois qui de si près furent mêlés à sa vie. Ah ! quels souvenirs ils écriraient, ceux-là, sur le maître et l’ami qui fut pour eux l’ami de toutes les heures !

Dommartin qu’on appelait Dom et qui s’était appelé lui-même Jean d’Ardenne, le Jean d’Ardenne des articles d’art, des récits joyeux, des fantaisies étincelantes, globe-trotter enragé qui peut-être ne se posa un peu