Page:Lemoyne - Poésies - 1873.djvu/208

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LA MÈRE.

Oui. — Là-bas le printemps sourit aux hirondelles ;
Là-bas les jours sont beaux, là-bas les nuits sont belles ;
Là-bas la rose blanche a des fleurs immortelles,
Et la vigne toujours garde ses raisins d’or.


LE FILS.

O ma mère, si Dieu nous eût donné des ailes,
Nous partirions tous deux comme les hirondelles ! —
J’ai froid. — Pour nous bientôt le soleil s’éteindra.
Ma mère, prions Dieu de nous donner des ailes.


LA MÈRE.

Enfant, console-toi. — Dieu nous en donnera.