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la triomphatrice


Scène 6

Les mêmes. Un Américain.
L’américain, à Sorrèze qui s’avance.

Madame Claude Bersier ?

(Geste de Sorrèze, le reporter salue, Claude répond vaguement.)

Sorrèze.

Vous venez de la part du New York Telegraph ?

L’américain.

Madame Bersier connaît bien notre journal. Elle a daigné plusieurs fois être notre collaboratrice. À l’occasion de la prochaine exposition, nous organisons des conférences. Toutes les sommités de l’Europe ont accepté nos propositions. À Paris, nous avons déjà l’adhésion des plus grands écrivains. Si nous avions de Madame Bersier la même assurance…

(Il se tourne vers elle, Claude dans une attitude douloureuse, presse et tord son mouchoir. Elle regarde ailleurs et ne répond pas.)

Sorrèze.

Madame Bersier est tout à fait souffrante. On vous a introduit parce que j’étais là… Vous pouvez tout conclure avec moi. Je la représente.

L’américain.

C’est que j’aurais voulu tenir de Madame Bersier elle-même plutôt que d’un secrétaire…

(Claude a un regard suppliant vers Sorrèze.)

Sorrèze, nettement.

Ne la fatiguons pas. Quels sont vos offres ?

L’américain.

Nous avons traité avec ces messieurs à 200 000 francs les dix conférences.